Syndrome de l'intestin irritable

 


L'intestin est un univers complexe dont une grande partie est méconnue, de nouvelles cellules immunitaires ont été récemment découvertes et la majorité des bactéries intestinales ne sont pas identifiées. Même au niveau cellulaire, il nous reste encore beaucoup à découvrir.

Une maladie est la résultante, à un moment donné, de la rencontre d'un terrain (génétique, hormonal, immunitaire, nutritionnel, neuropsychologique) avec son environnement (psychologique, social, aérien, nutritionnel).

Le syndrome de l'intestin irritable (SII), n'est pas considéré comme une maladie proprement dite mais comme un trouble fonctionnel.

 

Les différents symptômes de l'intestin irritable :

  • De la constipation ou de la diarrhée, parfois en alternance.
  • Des douleurs et des crampes au ventre, qui disparaissent souvent avec l'évacuation des gaz ou des selles.
  • Des ballonnements et des flatulences.
  • Un besoin parfois urgent d'aller à la selle.
  • Une évacuation incomplète des selles, avec besoin impériaux d'y retourner.
  • La présence de mucus dans les selles.

Quels que soient la maladie ou le syndrome envisagés, les douleurs abdominales apparaissent à partir de quatre mécanismes :

  • Mécanique :

    La distension d'un organe creux détermine une douleur. Il s'agit en général de douleur appelée colique à type de spasme, la douleur augmente progressivement et évolue par crise.

  • Inflammatoire :

    L'inflammation d'un ou plusieurs éléments contenus dans l'abdomen entraîne la libération de molécules à l'origine de douleurs en raison de leur action sur le système nerveux local. L'inflammation est une réaction immunitaire du corps confronté à une agression : pénétration de molécules étrangères ou considérées comme telles, destruction de tissus. De petites lésions inflammatoires au niveau de l'intestin seraient à l'origine de troubles de la motricité, de la sensibilité et d'une mauvaise tolérance alimentaire.

  • Ischémique :

    L'obstruction d'une artère par un caillot provoque l'arrêt de la perfusion par le sang d'une zone tissulaire occasionnant une douleur aiguë. Comme l'obstruction peut être partielle ou provisoires. Comme le cœur, les muscles de la paroi intestinale ont besoin d'oxygène pour fonctionner, il arrive que des personnes âgées développent une artérite digestive provoquant des douleurs en période de digestion. Si on évoque une origine ischémique aux douleurs présentées par le patient, il ne s'agit plus d'un syndrome de l'intestin irritable.

  • Neurologique :

    Il n'existe pas de douleurs sans système nerveux. Ce système intervient donc systématiquement dans la douleur. Toute altération du système nerveux sensitif depuis les petites ramifications au niveau des tissus jusqu'aux structures complexes du cerveau peut être à l'origine de douleurs. L'innervation de l'intestin est extrêmement développée. Ce système neurologique est autant sensible à la distension abdominale, qu'aux hormones fabriquées par l'intestin, qu'aux cytokines (molécules produites par le système immunitaire).

Comme pour toutes les affections liées à l'hypersensibilité, les femmes sont deux à trois fois plus nombreuses à être atteintes du syndrome de l'intestin irritable que les hommes.

 

 

Le raisonnement intégratif permet de proposer et de créer des réponses thérapeutiques individualisées tenant compte de notre ignorance...

 

 

Psychothérapie et syndrome de l'intestin irritable

Comprendre et accepter ses symptômes est une étape nécessaire vers le bien-être...

 

 

Sophrologie et syndrome de l'intestin irritable

Cette technique permet de diminuer l'ensemble des symptômes (les douleurs abdominales, les ballonnements, l'anxiété).

 

 

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Compléments alimentaires et syndrome de l'intestin irritable

  • Les probiotiques

    Bactéries vivantes non dangereuses dont les effets sont multiples sur le système immunitaire, la digestion, la muqueuse intestinale et la flore intestinale. Chaque souche a des propriétés originales, chaque mélange a donc des effets différents sur les symptômes, il est important de se renseigner auprès du fabricant sur les études et propriétés particulières supposées ou prouvées de leurs probiotiques.

  • Les prébiotiques

    Ce sont des substances qui modifient la flore intestinale et ont démontré des effets bénéfiques sur la santé. Leur action a aussi été démontrée dans le syndrome de l'intestin irritable. Ils sont souvent associés aux probiotiques en raison de la synergie de leurs effets.

  • Les antioxydants

    Les diverses vitamines, les minéraux, les acides gras polyinsaturés ont chacun des effets sur la physiologie cellulaire. La muqueuse étant composée de cellules, on ne peut pas ignorer leur importance pour améliorer l'état de la muqueuse et en particulier, si la biologie a démontré un déficit ou une carence.

 

Nutrition et syndrome de l'intestin irritable

L'aspect nutritionnel sera bien entendu corrigé par les modifications de l'alimentation. On n'oubliera pas les organes intervenant dans la digestion : la bouche pour la mastication, l'estomac qui a besoin d'acidité, le foie trop souvent surchargé et intoxiqué et le pancréas très sensible au déficit en zinc (70 % de la population). Aliments à éviter : les aliments crus (effet tampon à récurer),les aliments complets (fibres trop dures), les sucres industriels en général, le blé cuit (gluten), les laitages (lactose), le café (grand irritant intestinal).


Phytothérapie et syndrome de l'intestin irritable

  • Macérât de bourgeons de Figuier (action sur la digestion et sur l'aspect anti-stress).
  • Macérât de bourgeons de Noyer (protecteur des muqueuses intestinales, action anti-inflammatoire et s'oppose aux dysbioses intestinales).
  • Macérât d'Airelle rouge (combat les dysbioses et facilite l'élimination des toxines coliques).
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