Surcharge pondérale et obésité


Le poids est un sujet inépuisable pour la presse grand public et dans les conversations quotidienne... Le surpoids est un sujet très sérieux. L'OMS parle d'épidémie pour l'obésité et le syndrome métabolique est en plein essor.

La prise de poids est secondaire à un déséquilibre entre les apports alimentaires et ce qu'en fait l'organisme, absorption, énergie, stockage. Comme dans toute maladie, l'obésité est le résultat d'une interaction entre notre état intérieur et notre environnement. L'état intérieur est la résultante de notre génétique et de notre histoire depuis notre conception. Tous les éléments de cette histoire sont à prendre en compte : infections, vaccins, médicaments, psychologie, hormones. Notre environnement est riche est complexe.

De nos jours, poids excessif rime le plus souvent avec facteur de risque de maladie. La plupart des maladies sont plus fréquentes chez les patients obèses : hypertension artérielle, diabète, cancer, arthrose... Il est clairement établie que le raccourcissement de la durée de vie est d'autant plus important que le poids augmente. Les articulations des membres inférieurs, en particulier les genoux, tolèrent mal un excès de poids. Cela se traduit par une arthrose précoce. Les articulations des hanches et des chevilles répartissent le poids sur une surface de contact plutôt large.

L'obésité est maintenue en raison d'un cercle vicieux. Les cellules graisseuses produisent une substance régulant l'appétit, mais l'inflammation souvent présente dans l'obésité empêche cette substance d'agir. La leptine est un messager, produit par des cellules de la graisse : les adipocytes. Elle font partie d'un ensemble de molécules appelées les adipokines. Celles-ci jouent un rôle essentiel dans les conséquences négatives d'un excès de tissu graisseux : hypertension artérielle, diabète, cancer, maladie cardiovasculaire et arthrose. La graisse n'est donc pas uniquement un entrepôt de calories excessives inutilisées mais aussi un tissu biologiquement actif. A l'état normal, la leptine informe le cerveau sur l'état de notre masse grasse. Une augmentation de la leptine et dans le même temps stimule notre système sympathique. Nous mettons en mouvement pour augmenter la dépense énergétique. Si tout se passe bien, quand la graisse augmente, nous sommes plus actifs et notre appétit diminue et tout cela grâce à la leptine. Dans certaines situations, il s'instaure une résistance à la leptine. Ceci perturbe le cycle de régulation de notre masse grasse en n'activant plus le sympathique et ne modérant plus notre appétit.

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La flore intestinale a un rôle clé dans notre organisme. Elle est aujourd'hui reconnue comme un facteur important dans l'obésité. L'obésité et le diabète de type 2 sont caractérisés par une inflammation de faible intensité associée au développement d'une insulino-résistance. L'excès alimentaire et le manque d'activité physique peuvent contribuer au déséquilibre énergétique favorisant à terme l'obésité. Cependant, dans une population type soumise à une abondance alimentaire, tous ne développe pas une obésité ou une hyperglycémie. Il a été suggéré l'existence d'un autre facteur environnemental étroitement associé à l'hôte et impliqué dans le contrôle du poids et de l'homéostasie énergétique : la flore intestinale.

 

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Il est clairement démontré que le syndrome d'apnées du sommeil (S.A.S.) est lié à l'obésité. Les patients sont plus fréquemment porteurs d'un syndrome métabolique que des sujets contrôles. Le syndrome métabolique correspond à un ensemble de signes cliniques et biologiques :

  • Un tour de taille augmenté : supérieur à 102 cm chez l'homme et à 88 cm chez la femme.
  • Une glycémie à jeun supérieure à 1.10 g/l.
  • Une pression artérielle supérieure à 130/85.
  • Des triglycérides augmentés (supérieurs à 1.50 g/l) ou un HDL-cholestérol abaissé (inférieur à 0.4 ou 0.5 g/l).

L'accumulation de graisse viscérale, qui constitue pratiquement un organe à part, semble à la base des pathologies cardio-métaboliques gravitant autour de ce syndrome.

La prise de poids est certes une question de mauvaise alimentation mais révèle surtout de réels problèmes psychologiques, souvent enfouis au plus profond de chaque individu.


L'objectif thérapeutique est certainement la perte de poids mais pas n'importe quel prix et donc pas n'importe comment...

 

Nutrition et surcharge pondérale

Même si la prise en charge psychologique est au centre de la prise en charge de l'obésité, pour maigrir il faut manger moins ! Sauf des protéines. Elles aident à perdre et stabiliser le poids. Le meilleur programme diététique pour perdre du poids dans les meilleures conditions est une alimentation pauvre en glucides et optimisée en protéine. Les sucres sont les principaux ennemis du patient obèse. Ils font grossir et surtout favorisent les fringales et donc le grignotage chez ces personnes dont le métabolisme de l'insuline est souvent perturbé. Les protéines (les acides aminés), sont aussi caloriques que les glucides mais elles n'ont pas les effets néfastes sur l'appétit et l'insuline, elles nourrissent et protègent le muscle et le foie et sont de merveilleux coupe-faim (effet satiétogène majeur des protéines). Le but n'est pas de manger des protéines en excès mais bien d'en consommer la quantité optimale en fonction de ses besoins, donc de sa taille et de son poids.

 

Micronutrition et surcharge pondérale

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Plusieurs travaux ont contribué à mettre en évidence l'apport d'acides gras essentiels et ses conséquences sur le bilan énergétique ainsi que ses effets sur la lipolyse.

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Tryptophane

Au cœur de son action satiétogène, antidéprime et promotrice d'un sommeil réparateur, cet aminé permet des actions puissantes anti-grignotage.

Magnésium

C'est un sel minéral, est l'un des principaux cofacteurs enzymatiques, c'est à dire l'un des facteurs indispensables à une bonne digestion. Il participe au métabolisme des glucides et des lipides et à la synthèse des protéines. Le magnésium est obligatoire à la transmission de l'influx nerveux et permet de stabiliser l'activité de l'ensemble des cellules et de diminuer leur hyperexcitabilité.

 

Psychothérapie et surcharge pondérale

La prise de poids est certes une question de mauvaise alimentation mais révèle surtout de réels problèmes psychologiques, souvent enfouis au plus profond de chaque individu. Pour traiter le surpoids, il faut en premier lieu analyser ce qui se passe dans la tête des gens, comprendre leurs émotions, leur souffrance et leur motivation à perdre du poids, et surtout en connaître les causes profondes.

 

Activité physique et surcharge pondérale

De façon générale et globale, le sport ne fait ni grossir, ni maigrir. L'activité physique fait partie de notre hygiène corporelle. La vie c'est le mouvement, l'immobilité est donc source de maladie. Souvent l'activité physique permet d'augmenter la masse musculaire et de baisser la masse grasse. La balance traditionnelle peut montrer une stabilisation du poids. L'activité physique est un moyen excellent de consommer le sucre présent dans notre organisme ce qui nous évite de le stocker sous forme de graisse. De façon plus précise, l'endurance cardiovasculaire permet d'utiliser les graisses de réserve. Les activités comme le vélo, la natation, la marche seront pratiquées au moins une heure par séance, et si possible plusieurs fois par semaine.

 

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